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All the characters are fictional.

12 juin 2011

Zut

J'avais écrit une longue note pour recenser mes états d'âme et marquer le coup et ça me faisait me sentir bien. Puis fausse manip' et le texte est parti... et mon bien s'est tout envolé.

Enfin, le plus important c'est d'écrire quelque chose, même n'importe quoi, même ça.

 

I need you !

Ce qui m'effraye le plus dans ce monde c'est la solitude. C'est n'avoir plus personne à qui raconter quelque chose et plus personne qui puisse me dire ce qu'il en pense. En fait, on pouvait se moquer des skyblogs des ados, ils avaient raison sur toute la ligne, ce qu'on peut avoir de mieux dans la vie c'est des amis.

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12 novembre 2010

Salut, ça blogue ?

J'enfile un t-shirt pour masquer la graisse qui suinte par mon nombril. Le vent, la pluie, c'est réjouissant tout ça ! Mais oui, c'est super ! Enfin se sentir en phase avec la majorité de la population de ce pays, le grisââââtre. Tout le monde déprime niak niak, allez, sortez vos plus mauvais souvenirs des tiroirs de votre cervelet bande de ploucs ! La saison où la vie a le moins de sens c'est pour sûr l'automne. Et pas l'automne plein de couleurs chatoyantes comme ils disent, celui qui caille et qui transperce les os. Non mais sérieux? Sérieux???? La vie?????

Mais avec qui est-ce que je crois dialoguer…

Salut, ça blogue? Salut C., salut J., salut M., ça blogue ? Ça déblogue ouais. Thérapie gratis sur internet, d'autres gars ont une vie tellement minables qu'ils se délectent indifféremment d'autres minables racontars. Ils devaient se faire chier à l'époque pour gratter sur du parchemin.

Allez, je suis d'humeur taquine, j'engage les The Postal Service. Ni queue, ni tête et encore moins de coeur. Quelle saleté l'amour. Qu'est-ce qui est pire que l'amour ? Facile, l'absence d'amour. L'amour, l'amour, toujours l'amour. On peut dire que c'est niais, y'a quand même que ça. Tout le reste c'est du vent d'automne. L'amour c'est la facilité, je sacrifierais tout pour l'amour et, entre nous, ça m'aiderait bien de tout sacrifier, genre, ma carrière prometteuse. Si j'avais l'amour je ne serais pas obligé de m'agiter les neurones pour deviner avec quoi je remplirai ma bourse.

Pfff, c'est nul… La vraie question, c'est qu'est-ce que les gens qui lisent ces lignes ont envie de savoir. Est-ce que eux-mêmes connaissent cette réponse ? Qu'est-ce que vous voulez lire les gars ? Ça vous rassure de voir que je n'avance pas d'un poil ? Ou au contraire est-ce que ça vous effraye ? Perso, rien de pire que de voir un mec évoluer, arrêter d'écrire parce qu'il a passé le cap, ça me renvoie à mon surplace qui recule de plus en plus. Ça vous rassure de lire ça, non ?

On est jeudi 11 novembre 2010, j'ai jamais été aussi loin dans mon existence, c'est l'heure d'un bilan complet. Je suis à un tournant là, ça y est je le sens, il va se passer quelque chose. Ah ben non, hihihi.

Louvain-la-neuve, c'est pas une maladie, c'est un symptôme.

Dire que je pensais que ça allait m'aider d'écrire tout ça, quelle naïveté. Je m'esclaffe de la naïveté des gens mais c'est moi le pire. You may say I'm a dreamer but I'm not the only one, mon cul va.

Des fois je me dis que je suis encore jeune, je me dis mais où je serai dans 10 ans. Mais le problème c'est que j'aurai toujours la même gueule, en plus moche.

Laisse-moi t'aimer s'il te plaît, n'importe qui. Je veux me résoudre à aimer.

Je suis fatigué de ma bêtise et encore plus de mon arrogance.

C'est bon j'arrête.

Mais j'aimerais quand même bien savoir qui lit ce blog. J'ai laissé l'url ça et là traîner sur internet. Et tous les jours des gens viennent voir si quelque chose est écrit ici. C'est rassurant de voir que des gens s'intéressent à ça. Enfin, s'intéresse, j'en demande pas tant, mais au détour de leur ennui, vienne voir si je ne m'ennuie pas encore plus.

Je demande à tous les gens qui lisent ça de laisser un commentaire en me donnant un indice sur leur identité. En même temps c'est juste parce que je suis saoul parce que si je rationalise, je n'ai pas vraiment envie de savoir.

Enfin, si. On va faire un jeu. Vous prenez votre prénom, vous remplacez chaque lettre par la suivante dans l'alphabet, vous tapez ce mot dans google images, vous virer la suggestion de recherche si il vous en fait une, et vous postez le lien vers la première image de la troisième page.

Moi c'est ça:
Z_Electrocutado12

5 novembre 2010

Doit-on nécessairement se réjouir ?

Ragazzi! Ragazzi! J'ai rechuté! Snif, je suis ému, ça faisait trop longtemps! Je devenais mélancolique de ma mélancolie, c'était presque mignon. Regardez ce que j'ai trouvé au petit matin sur l'écran de mon ordinateur... Il est revenu! Habemus papam!
 
---------
 
J'ai eu 20 ans et il ne s'est rien passé. Des milliers d'images se superposent dans ma tête. Il est 5 heures du matin et je viens de me réveiller en sursaut. Je m'étais anesthésié de bière à 3h30 pour oublier ma prestation minable dans mon rôle avec S. Et là je me réveille en sursaut d'un rêve où elle venait de m'écrire un message dans lequel elle insistait pour qu'on se revoit. Quand j'ai compris que ce n'était qu'un rêve et que mon téléphone affichait tristement l'heure et rien d'autre, j'ai pris un deuxième coup de marteau sur la tête. Heureusement qu'il me reste des cigarette et une dernière bière négociée à un distributeur automatique. Mon sang est encore trop alcoolisé pour tenter l'anti anxiolytique mais mon ordinateur est simplement en mode veille et m'appelle comme une vieille catin en manque. Le pire c'est que mon rêve incluait aussi un message de mon père, des félicitations pour je ne sais quoi, et je ne sais pas quelle absence de message me fait le plus mal. Sans doute celui de S. Et pourtant je l'ai voulu. J'ai encore fait de la merde. Un peu plus de merde pour remplir la fosse sceptique désespérément vide qui m'habite. Handicapé des relations. Elle était belle pourtant. Je tourne de l'oeil en repensant à son sourire, à ses yeux timides quand elle m'avoue que ses parent sont ***** et à son assurance quand elle me dit quelques phrases en langage des signes. Elle était belle, elle était magnifique putain. Je l'ai bien cherché. J'ai eu 20 ans et il ne s'est rien passé. Qu'est-ce qui devait se passer, j'en sais rien bordel. Mais sûrement pas rien.
 
2h plus tard
 
Argh, mais S! Je suis en train de perdre la partie, je m'arrache les cheveux, pas pour chercher où je me suis planté, ça c'est facile, mais parce que je m'apprête à faire de la merde, à penser demander une deuxième chance au risque qu'elle me la refuse et que je me mette un canon dans la bouche. Non, je dois continuer à croire dans la première, elle n'a pas accepté de venir jusqu'ici sans imaginer que, elle ne m'a pas parlé de ses émotions profondes juste pour voir ce que ça allait me faire. Rien ne me touche plus qu'une fille qui me parle de son adolescence et de ses blessures encore grandes ouverte, je deviens fou. Je ne peux plus dormir, il est trop tard pour les pilules et en plus mon estomac me fait un mal de chien. Le Dr House a fait son office, sans succès. Plus de solution sinon tergiverser jusqu'à m'imaginer me couper les deux petits doigts pour elle avant de sombrer dans un coma de sommeil. Ça me rappelle cette nuit sans étoile dans le Yukon, où là aussi deux yeux bruns transperçaient toutes mes pensées. Mais là-bas je refusais de m'endormir pour pouvoir profiter de chaque seconde du bonheur brut qui m'habitait. Ce soir je veux juste tomber et oublier, quitte à revenir dessus demain. Rien ne me rend plus efficace que la mélancolie et une cascade de cheveux reflétant de la naïveté touchante. Mais que c'est dur! Je préférerais cent fois souffrir physiquement, me mettre à vomir tout le contenu de mon bide, au moins je saurais qu'il y a une fin, tandis que là, je dégueule à vide, sans savoir quand ça va s'arrêter.
 
1h plus tard
 
Les premiers rayons de soleil effleurent les toitures et les premières larmes d'épuisement chatouillent mes joues, c'est presque rassurant comme sensation. Je me relève pour la troisième fois en me demandant pourquoi j'ai refusé, quelques heures plus tôt, l'assistance médicale. Saleté de masochisme. Je refuse aussi de parler de S., je préfère parler de moi jusqu'à m'en saouler et que mes mots n'aient plus de sens. Pourtant elle est gravée là-haut et ses yeux mi-clos me toisent d'une indifférence froide et tranchante, cruelle, qui me lacère le coeur. Quel calvaire, j'avais presque oublié ces nuits d'horreur, je les croyais à jamais cataloguées à mes quinze ans, quelle naïveté. J'ai envie d'appeler ma mère.
 
-------------
 
Mais quel toccard, mouaahahahahahhahahahhahahahahahahahahhahaahhaaaaaaaaaa.
 

5 novembre 2010

Faut-il nécessairement se réjouir ?

Ragazzi! Ragazzi! J'ai rechuté! Snif, je suis ému, ça faisait trop longtemps! Je devenais mélancolique de ma mélancolie, c'était presque mignon. Regardez ce que j'ai trouvé au petit matin sur l'écran de mon ordinateur... Il est revenu! Habemus papam!

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J'ai eu 20 ans et il ne s'est rien passé. Des milliers d'images se superposent dans ma tête. Il est 5 heures du matin et je viens de me réveiller en sursaut. Je m'étais anesthésié de bière à 3h30 pour oublier ma prestation minable dans mon rôle avec S. Et là je me réveille en sursaut d'un rêve où elle venait de m'écrire un message dans lequel elle insistait pour qu'on se revoit. Quand j'ai compris que ce n'était qu'un rêve et que mon téléphone affichait tristement l'heure et rien d'autre, j'ai pris un deuxième coup de marteau sur la tête. Heureusement qu'il me reste des cigarette et une dernière bière négociée à un distributeur automatique. Mon sang est encore trop alcoolisé pour tenter l'anti anxiolytique mais mon ordinateur est simplement en mode veille et m'appelle comme une vieille catin en manque. Le pire c'est que mon rêve incluait aussi un message de mon père, des félicitations pour je ne sais quoi, et je ne sais pas quelle absence de message me fait le plus mal. Sans doute celui de S. Et pourtant je l'ai voulu. J'ai encore fait de la merde. Un peu plus de merde pour remplir la fosse sceptique désespérément vide qui m'habite. Handicapé des relations. Elle était belle pourtant. Je tourne de l'oeil en repensant à son sourire, à ses yeux timides quand elle m'avoue que ses parent sont ***** et à son assurance quand elle me dit quelques phrases en langage des signes. Elle était belle, elle était magnifique putain. Je l'ai bien cherché. J'ai eu 20 ans et il ne s'est rien passé. Qu'est-ce qui devait se passer, j'en sais rien bordel. Mais sûrement pas rien.

2h plus tard

Argh, mais S! Je suis en train de perdre la partie, je m'arrache les cheveux, pas pour chercher où je me suis planté, ça c'est facile, mais parce que je m'apprête à faire de la merde, à penser demander une deuxième chance au risque qu'elle me la refuse et que je me mette un canon dans la bouche. Non, je dois continuer à croire dans la première, elle n'a pas accepté de venir jusqu'ici sans imaginer que, elle ne m'a pas parlé de ses émotions profondes juste pour voir ce que ça allait me faire. Rien ne me touche plus qu'une fille qui me parle de son adolescence et de ses blessures encore grandes ouverte, je deviens fou. Je ne peux plus dormir, il est trop tard pour les pilules et en plus mon estomac me fait un mal de chien. Le Dr House a fait son office, sans succès. Plus de solution sinon tergiverser jusqu'à m'imaginer me couper les deux petits doigts pour elle avant de sombrer dans un coma de sommeil. Ça me rappelle cette nuit sans étoile dans le Yukon, où là aussi deux yeux bruns transperçaient toutes mes pensées. Mais là-bas je refusais de m'endormir pour pouvoir profiter de chaque seconde du bonheur brut qui m'habitait. Ce soir je veux juste tomber et oublier, quitte à revenir dessus demain. Rien ne me rend plus efficace que la mélancolie et une cascade de cheveux reflétant de la naïveté touchante. Mais que c'est dur! Je préférerais cent fois souffrir physiquement, me mettre à vomir tout le contenu de mon bide, au moins je saurais qu'il y a une fin, tandis que là, je dégueule à vide, sans savoir quand ça va s'arrêter.

1h plus tard

Les premiers rayons de soleil effleurent les toitures et les premières larmes d'épuisement chatouillent mes joues, c'est presque rassurant comme sensation. Je me relève pour la troisième fois en me demandant pourquoi j'ai refusé, quelques heures plus tôt, l'assistance médicale. Saleté de masochisme. Je refuse aussi de parler de S., je préfère parler de moi jusqu'à m'en saouler et que mes mots n'aient plus de sens. Pourtant elle est gravée là-haut et ses yeux mi-clos me toisent d'une indifférence froide et tranchante, cruelle, qui me lacère le coeur. Quel calvaire, j'avais presque oublié ces nuits d'horreur, je les croyais à jamais cataloguées à mes quinze ans, quelle naïveté. J'ai envie d'appeler ma mère.

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Mais quel toccard, mouaahahahahahhahahahhahahahahahahahahhahaahhaaaaaaaaaa.

10 septembre 2010

Programme

Programme - Demain, de l'album "Mon cerveau dans ma bouche"

C'est le disque de quelqu'un qui sait et qui n'en retire aucune fierté
Parce que la vérité distribue la honte
Honte d'être minable, égoïste et sans projet
Si ce n'est celui de continuer à cultiver la seule chose qui ait porté ses fruits
L'idéalisme
Ce disque est son fruit
Et aussi la preuve que je suis égoïste et minable
Et aussi une grosse merde
Tous les disques sont de la merde
La seule chose qui n'est peut-être pas de la merde
C'est de savoir apprécier le silence....
Je ne tiens pas spécialement à vous accrocher avec du style
Mais j'y suis obligé
Sans quoi il n'y aurait sans doute pas lieu d'être commercialisé
Mais sachez bien que c'est de la merde...

http://www.youtube.com/watch?v=4G__zq5QcKk&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=GBHPS_JMQX4&feature=fvw

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10 septembre 2010

Je pèle une mandarine.Une matinée de

Je pèle une mandarine.

Une matinée de Saint-Nicolas, assis sur le fauteuil, en train de me remettre de toutes ces émotions. Voilà où me remontent ces pelures de mandarine et leur odeur particulière. Sucrée, douce et un peu sûre à la fois, une odeur qu'on voudrait retrouver en enfouissant son visage dans une chevelure aimée.

Je la presse entre mes doigts et fais gicler un petit jet d'acide sulfurique.

Ça me rappelle les interminables soupers dans le réfectoire de l'internat, quand on visait le visage de celui, toujours le même, qui ne comprenait pas que ça allait lui brûler les yeux. Les fous rires, les bêtises, les rappels à l'ordre, gentils mais fermes. Je dis interminable parce qu'on mangeait en dix minutes mais que l'horaire établi stipulait qu'on devait attendre cinquante autres minutes avant de pouvoir remonter sur nos planches de skate, unique raison d'être à cette époque.

Je presse encore la pelure de mandarine et dirige le jet vers la flamme de mon briquet, provoquant des feux d'artifices miniatures.

Je me vois expliquer ce truc à des tas de personnes, en fumant une cigarette après un repas boîte à tartines avec mandarine calée dans un coin. Ou en admiration devant les gouttelettes de feu, autour d'une table basse remplies de bougies qui fondent une énième fois, assis dans des vieux sofas défoncés et baignés dans une fumée bleue étourdissante.

Je me débarrasse des pelures et retire méticuleusement toutes les petites veinules blanches qui enserrent le fruit.

Les heures inutiles. Celles qui m'obsèdent jusqu'à ralentir mes gestes pour voir passer le temps plus vite. Celles qui me poussent au détail pour ne pas voir défiler les aiguilles de l'horloge en ayant l'impression de ne rien faire. Dans ma chambre, dans ma mansarde enfumée, les heures d'affilée de séries télévisées m'abrutissent. J'ai fumé ma dernière cigarette, il me reste une mandarine. Je la pèle, lentement, puis j'enlève toute les petites imperfections, jusqu'au fruit parfait, puis j'en savoure chaque quartier, qui n'en sont pas. Plus d'une heure pour manger une mandarine. L'orgasme du temps qui s'écoule et qu'on regarde s'écouler.

Je fourre tout dans ma bouche, mâche tant que je peux, avale en deux ou trois fois puis passe le revers dans ma manche sur mon menton.

Faut pas pousser hein...

10 septembre 2010

Pourquoi tant de monde a tant de choses à dire à

Pourquoi tant de monde a tant de choses à dire à tant d'autre monde?

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Est-ce que chaque pensée est unique? Si oui, chaque pensée vaut la peine d'être mise en valeur. Ou alors une pensée peut-elle être la copie conforme d'une autre pensée? Existe-t-il une pensée originale?

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Qu'est-ce que je ressens en ce moment? C'est ça la vraie question. Ce n'est pas facile de se livrer. C'est très difficile de se livrer aux autres, on en éprouve une sorte de culpabilité, celle d'attirer l'attention sur soi, sur ses petits problèmes, pas très catholique tout cela. D'ailleurs il existe un endroit pour le faire, c'est à genoux, derrière un rideau, dans une petite construction en bois située dans une plus grande construction en pierre. Et pourquoi les petits problèmes de chacun devraient-ils être relativisés, comparés, placés sur une échelle?

L'humilité est la forme la plus aiguë de l'égocentrisme, quel paradoxe. Comme pour signifier au monde sa grandeur d'âme, on refuse de laisser transparaître ses petits problèmes parce que tellement de monde souffre réellement. Il faut déjà faire appel à un premier jugement moral pour déterminer quel problème mérite plus d'attention qu'un autre. Notez, à l'oreille, une fillette orpheline tripotée par le directeur de son école de danse classique dans les vestiaires mérite peut-être plus de considération qu'un coup de blues certainement dû à un manque de confiance en soi passager lui-même dû à une incertitude croissante concernant un avenir de plus en plus proche. Couplée à un manque de "non, c'est moi qui t'invite, c'est moi qui paye".

Voyez quelle humilité dans ce ton auto-dérisoire! Voyez quel égocentrisme dans cet appel de détresse à peine masqué!

Mettons un instant de côté les "tu veux ou tu veux pas? (parler de toi)" et continuons l'analyse. On relève un lexique de temporalité ultra présent. Ce qui soulignerait l'aspect éphémère de la chose et donc la futilité de la recherche et de l'expression. Ou la peur chronique du temps qui passe. Autrement dit: de la mort.

C'est donc ça mon petit problème: j'ai peur de mourir.

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Le pire dans cette histoire, c'est que mon obsession latente est fondée sur le jugement des autres. On m'a tellement répété que j'étais un connard égocentrique avec une besoin de reconnaissance horripilant que chaque phrase qui sort de ma bouche est décortiquée pour essayer d'y déceler tout ça. En ce moment-même par exemple. Et ça peut aller jusqu'à des degrés un peu farfelus. Du genre maintenant en fait. Le raconter et se demander si le raconter c'est uniquement pour le raconter ou c'est pour l'effet que ça pourrait donner (égocentrisme + besoin de reconnaissance). Mais du coup, c'est absurde, c'est comme si je ne contrôlais plus rien du tout, comme si mes pensées et mes envies (arrêter d'être un connard égocentrique), même quand elles sont ultra présentes dans ma tête (pas genre je suis bourré ou je me lâche complètement) ne peuvent contrôler et réfréner ma véritable nature.
Est-ce que quelqu'un pige quelque chose à ce merdier. Et bordel, je dois encore démêler ça tout seul. Quelqu'un a du Valium? Ou peut-être que je me triture la cervelle pour me trouver une excuse à une consommation excessive de psychotropes? Cette phrase prouve que non. Ou bien si? Quel est le vrai sens des mots que l'on dit putain de merde! Est-ce qu'ils n'en ont pas et qu'on s'invente tout ce merdier? Est-ce qu'on ne peut pas le savoir? Alors ce Valium, ça vient oui ou merde. Enculé va. Mais qu'est-ce que je peux être con bordel.

6 septembre 2010

Rien d'autre à foutre

Check up de la prétention absolue. Heure tardive: check. Dimanche: check. Musique neurasthénique: check. Epithètes à la con: check. Raaaaah je me délecte de ces constatations psychanalytiques de plus en plus pointûûûûes. Je détecte de mieux en mieux les frontièèèères de mon moââ, mais ça ne me rend ni triste ni heureux.

Tout ce qui compte c'est l'extrême. Les principes. Tout faire exploser au nom de ses idéaux. Bien que la bande à Baader soit une belle bande de toccards. Je ne sais plus dans le fond. Est-ce qu'il faut tout donner ou tout garder pour soi? J'ai du mal à imaginer un stade entre l'individualisme et le collectivisme. L'Etat social-actif, lol.

J'ai peur du journalisme, d'en faire. J'ai peur de ne plus pouvoir rentrer dans une pomme pour y acheter du crack et en ressortir déglingué.

La subversion n'existe plus. Pour être subversif il faut lécher les boules à Lepen, lécher les liquides suintant de son gros et gras corps. Pas cool. Quoique, fouiller la techa de Marine avec un manche de club de golf me parait être un objectif réalisable. Qui veut lire ça? Ça n'est même pas drôle...

Est-ce que tout est de la faute à nos parents? Mais qu'est-ce qui se passera quand tout sera de notre faute, avec nos propres gosses. Est-ce qu'on réagira différemment à leur haine? J'ai peur de devenir mon père. J'ai peur d'un regard de haine dans les yeux de mon fils, d'une impuissance à rendre dingodingue. On ne devrait jamais connaître son père. On ne devrait pas avoir de famille. On devrait être privé de la vérité et naviguer dans son imaginaire. Chaque enfant devrait pouvoir au moins croire que son père est celui qu'il désire qu'il soit. Et pas se prendre des tartes par la réalité.
Mais si ça se trouve, un père peut aussi devenir déglingo à cause de son fiston? Du genre, ceux plein d'espoir pour la destinée de leur chiard. Et le môme qui le regarde sans trop comprendre, les bras ballants, le gaillard il pige pas pourquoi papa ça le rend fou de voir un "insuffisant" en mathématiques, alors que lui s'en paluche.
J'ai envie de penser, non, c'est impossible, un père ne peut pas haïr son fils. Mais tout ça me mène à penser qu'alors l'inverse est également plausible. Argggggggh.

Je déteste la photographie. L'instantané me fait gerber, la futilité et la subtilité d'un moment ne peut être couché sur du papier glacé. C'est comme un échelon pauvre entre la peinture et le cinéma. C'est comme voler un joyau sur la couronne de la reine d'Angleterre et l'exposer. Maudits et morts soient tous ces photographes amateurs pervers et imbus de leur propre image qui mitraillent et immortalisent n'importe quelle soirée-abreuvoir. Ils foutent en l'air tout l'imaginaire laissé par les trous de mémoire, ils fixent les flous et crèvent les yeux de leur détails fatigués, ils mettent en lumière un spectacle nocturne désolant avec leurs immondes flashs. Toutes les images sont fausses, toutes ces extases face aux jeux de lumières sont feintes de la manière la plus dégueulasse, les couleurs sont miteuses et les émotions de toute façon n'existent pas en deux dimensions. Le portrait étant la pire expression de la photographie. C'est la meilleure manière de tuer quelqu'un. "Fixer ses émotions", quelle abomination. Et si par malheur, le portrait tombe entre les mains du portraitisé, c'est la chute, on voit sa vie se vivre, ses traits avancer, le temps qui ne s'arrête pas. On voit deux yeux qui nous regardent et on comprend que plus jamais on ne pourra redevenir celui-là. Que cet enculé nous toise de son regard à émotion fixe, qu'il n'est plus nous, qu'il existe à part entière et qu'on vaut tellement moins que lui.
La seule photo que je peux supporter est, à la rigueur, la composition. Très élaborée et si possible mercantile. Un bon 4ème de couverture qui essaye de vendre de la vodka avec une blonde en bottines et sous-vêtements de fourrure m'excite excessivement.

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5 juin 2010

Merde merde merde merde

Merde, j'ai déconné. Il est 5H08. Le soleil n'est pas encore levé mais il fait clair. Les oiseaux chantent depuis longtemps. Un train passe et la maison branle presque aussi fort que les quelques certitudes qu'il me restait. Un éclair de lucidité me traverse ou plutôt m'électrise l'esprit. Je m'allume une cigarette. J'ai l'impression d'être une de ces vieilles bagnoles, une carcasse, qu'on est en train de passer dans un compresseur pour en faire un cube de ferraille. Merde, j'ai déconné.

Je m'en étais remis à la fatalité, au destin, à mon essence, je pensais que j'étais programmé et qu'aucun de mes choix n'aurait d'incidence véritable sur qui j'allais être. Grossière erreur.

Je pensais être un héros de bande dessinée, celui qu'on suit en sachant qu'il allait s'en sortir, qu'évidemment, la fin était écrite et la façon de tourner les pages n'aurait de toute façon aucun effet sur le déroulement de l'histoire. Grossière erreur.

Je rêvais d'une existence sans regrets, absence justifiée d'un grand geste de la main et d'un désinvolte "bah...", qu'au fond, je n'aurais pu être personne d'autre. Grossière erreur.

Je pensais que la réalité n'avait aucune emprise sur moi, que j'échappais comme une savonnette des mains de l'expérience et du temps, qu'il n'y avait qu'à dégrossir un peu de cire pour atteindre une statuette d'ivoire. Grossière erreur.

Les regrets sont déjà là, avec une immense sensation de trop tard. Je n'ai plus le courage de douter, plus le courage de faire une connerie. Je ne suis qu'un lâche. Je me dégoûte. Je suis la quintessence de l'inutile. Le mec qui sert à rien.

Je pensais que si j'avais pu, j'aurais fait et que si j'avais pas fait, c'est que je pouvais pas. Grossière erreur.

Je n'ai même pas les couilles ou la naïveté de penser que si tout était à refaire, je ne le referais pas. Et c'est ça le pire, le plus horrible de toute cette histoire. Même avec mille chances, je ferais mille fois la même erreur. Pourquoi pourquoi pourquoi...

Quand mon grand-père me détaillait pour la centième fois le grand joueur de football qu'il aurait pu devenir, je riais doucement en pensant que s'il avait réellement été aussi bon dribbleur qu'il ne le racontait, il ne serait pas devenu fermier. Je perçois à présent la portée immense de cette vieille histoire et son retentissement dans mon présent.

Il doit exister une fracture, énorme, entre les gens qui deviennent et les gens qui regrettent. Et j'arrive encore à me consoler en me convainquant que cette fracture doit être programmée quelque part dans un gène. Le mot de trop, qui trahit toute ma pensée et m'éclate au visage en me brûlant les yeux. Cette pensée me conforte  surtout dans me nouvelle certitude, que je fais partie de cette deuxième catégorie de gens. Les inutiles.

Il ne me reste qu'une maigre consolation, celle de pouvoir pointer du doigt les autres et, dans un rire bruyant faire, faire jaillir la vanité d'une vie trépidante qui passera la même ligne d'arrivée que moi, le souffle juste un peu plus court.

Que faire maintenant?

Essayer de trouver un peu de sommeil dans le tiroir de ma table de nuit pour étudier mon cours de marketing demain.

25 mars 2010

Some kind of nature, some kind of soul! La voix

Some kind of nature, some kind of soul! La voix de Lou m'enchante au point culminant d'une journée qui soupire douceureusement. Les beats de Damon font tressauter mon diaphragme et ça me fait venir des petites pointes d'émotion dans la poitrine. Je suis déconnecté depuis une semaine. Rapport au soleil, sans doute, et à une suite d'événements dont l'enchaînement était coté à un contre un million, autant dire, pas grand chose (0,000001 très exactement).
Les nappes en huit bits d'Ikonika too! Lènapenouibitdikonikatou.
Besoin de me gondryser quelque peu l'existence, me teindre les cheveux en bleu, porter des santiags. Arg non, pas des bottes en cobracadabra.
Où va-ton? Et si on revenait d'où on vient? La vie c'est easy, tu te fais dropper dans les montagnes à quelques milliers de kilomètres de là d'où t'es de base, sans carte, sans tarte, sans boussole, sans alcool et vas-y, gros, retourne voir maman!
Moi j'ai pensé à tout, j'ai emporté mon walkman. Et là y'a Lou qui me dit Some kind of mixture, some kind of gold!

Je ressens des contradictions. Entre ce que j'ai envie de faire et ce que j'ai envie d'avoir fait. C'est très puissant. Par exemple, j'ai envie de manger une pizza Hawaï et j'ai envie d'avoir mangé une salade. Du coup je préfère un morceau d'euphorie tout de suite plutôt que de devoir attendre (et je mange une pizza Hawaï).
En fait je dis ça, et je vous le dis tout de go, parce que j'ai envie de raconter ma vie et j'ai envie de ne pas avoir raconté ma vie. Mais après tout, si les effets d'une pizza Hawaï sur l'encombrement adipeux des artères est scientifiquement prouvé, raconter sa vie n'est mal que sur un plan moral, relatif par définition.
L'idéal serait de manger un quart de zza-pi accompagné d'une petite salade et de sa vinaigrette. Mais 'azy! J'sais pas préparer la vinaigrette ouam! D'habitude c'est ma maman qui la prépare, puis là elle est pas là. Qu'est-ce que je vais faire quand mes parents seront morts! Faut absolument que je lui demande de m'écrire la recette. Et pas de "Faites revenir dans" ou de "Emincez le", en bon français, avec un schéma si possible. Après ils pourront mourir en paix. Après, un jour, je pourrais peut-être donner la recette à mes mômes, si ils ont envie de faire de la vinaigrette. J'espère qu'ils ne mourront pas avant moi!
N'empêche que c'est un peu con de se soucier de ce qui se passera après sa mort. Du style les écrivains qui refusent qu'on publie leurs papelards qui trainassent dans leurs tiroir(asses) une fois qu'ça sent bien l'sapin, (la vinasse et la pétasse). Mais qui se soucie de sa réputation de l'autre côté du Styx?! (lol).
J'en ai marre marabout.

Plastic bitch!

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