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All the characters are fictional.
24 décembre 2008

Petit manuel d'obtention facile de tous les désirs à l'usage des garnements.

J'avais 11 ans et étais déjà sous l'emprise de la tyrannie des Marques. Malheureusement, ma pauvre mère, dans son lointain pays des contes et des rêves, aveuglée par je ne sais quel rayon divin de merde, ne voyait pas la différence entre les Vans, Globe, Etnies, C1rca, Lakai, DC Shoe, Emerica, DVS (je pouvais tenir comme ça pendant 5 bonnes minutes, 20 minutes en ajoutant les marques de fringues de skate, de planches de skate, d'axes de skate, de roues de skate et de roulements de skate (des Abec 5 sinon rien!)) ET leurs équivalents chez Brantano, M&E etc... (j'ai beaucoup plus de mal à me souvenir de ces noms-là par contre).

Rien à y faire, elle refusait catégoriquement de me filer la tune pour payer la différence, le delta positif créé par le logo. Enfin, je ne vous fais pas tout le topo.

Un vendredi, elle venait me rechercher dans cet austère orphelinat, euh internat flamand. Je le savais, et je l'attendais dans la cour. Je skatais avec quelques potes, tous chaussés dignement, eux.
Ma mère arriva, elle me sourit, me fit signe de la main, et moi pareil. Et à ce moment-là, un type est passé à côté de moi, a montré mes pompes du doigt et a aboyé un truc que seul les flamands savent faire, du genre "eeehjongendaskeeeishtom!!" en bavant bien ses mots.
Mon sourire s'est effacé, et j'ai roulé avec mon skate jusqu'à ma mère, lui ai dit bonjour, et on est parti.

Le lundi, je revenais avec mes premières Vans à l'école.

J'avais payé ce type.

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